La filière maïs semence poursuit son développement
et cherche de nouveaux producteurs

Après trois années de baisse, le rebond des surfaces de maïs semence enregistré en 2020 se poursuit et s’amplifie pour la prochaine campagne. Deux années difficiles au niveau climatique ont abouti à des rendements généralement décevants en France, comme dans les principaux pays européens producteurs. En parallèle la demande en semences de maïs reste soutenue, en particulier dans les zones d’élevage où le maïs ensilage reste une valeur sûre. Au travers du Groupe Comptoir Agricole, Gustave Muller s’est vu proposer des surfaces supplémentaires par ses clients, preuve de la reconnaissance technique et industrielle de cette nouvelle filière alsacienne, 7 années après sa création. L’extension des surfaces initiée l’année dernière se poursuit. L’opportunité de se lancer dans cette nouvelle production est ainsi proposée à de nouveaux candidats.

Une culture exigeante…

Rappelons néanmoins quatre exigences importantes pour démarrer dans la multiplication de semences de maïs

  • L’irrigation, sans laquelle les résultats sont trop aléatoires.
  • L’isolement des parcelles de multiplication de 200 m d’une autre parcelle de maïs. Cette distance peut être réduite à 100 m sous certaines conditions (haies, mâles d’isolement).
  • Le recours à de la main d’œuvre, vers mi-juin pour l’épuration, mais surtout à la mi-juillet pour la castration des pieds femelles (même si l’essentiel de cette opération se fait mécaniquement).
  • Des dates de semis différencier entre pieds mâles et femelles.

Toutes ces exigences sont prises en compte dans la rémunération, et viennent en complément d’une base de rémunération

… technique

Le maïs semence est une culture récente dans la région et il supporte moins bien que d’autres productions les imprécisions techniques. C’est pourquoi le suivi et le conseil agronomique sont particulièrement importants. Le Groupe Comptoir Agricole dispose d’une équipe agronomique dédiée au soutien des producteurs.

… rémunératrice avec peu d’investissement

Pour un producteur, quelle que soit la filière, sa production n’est jamais payée assez chère. Le maïs semence n’échappe pas à la règle. Cette nouvelle production présente néanmoins quelques avantages intéressants :

  • L’investissement de départ est limité. Les seuls matériels spécifiques sont une castreuse et un semoir pour semer les mâles. Ce dernier est d’ailleurs très souvent « fabriqué » par l’agriculteur lui-même sur la base d’un ancien semoir à maïs.
  • La rémunération est garantie bien avant les semis, sur la base d’objectifs de qualité et de rendement propres à chaque variété.
  • Enfin, la filière a mis en place un système de solidarité qui permet dans certains cas exceptionnels de compenser une partie des pertes liées à des causes non maîtrisables.

Une première étude faite par la Chambre d’Agriculture d’Alsace sur quelques exploitations de 2016 à 2018 et publiée en 2020, confirme une rentabilité intéressante de cette culture

Si cette nouvelle production vous intéresse, n’hésitez pas à contacter votre commercial !


Interview de Remy et Yannick STUMPF, producteurs de maïs semence depuis 6 ans

GM : Pourquoi vous êtes vous lancés dans le maïs semence ?
R.S et Y.S : La première raison est la valeur ajoutée que procure cette culture. La seconde est que nous disposions d’un ilot isolé et irrigable. Enfin, le maïs semence reste du maïs, culture que nous connaissons, nous aimons et que nous savons produire.

GM : Après 6 ans, quel bilan pouvez-vous tirer de cette culture ?
R.S et Y.S : Bien sûr on aimerait toujours plus de revenu, mais lorsque le résultat technique est au rendez-vous, c’est une culture qui est très intéressante financièrement.

GM : Qu’en est-il de la castration qui est souvent perçue comme le moment compliqué de la production ?
R.S et Y.S : Effectivement cette période est un peu stressante, mais c’est également un challenge de réussir à optimiser cette opération essentielle.